
26 RUE DU COUEDIC 75014 PARIS
Opter pour un isolant biosourcé et performant: l’enduit chaux-chanvre
IDENTITÉ
1895
2
20
Individuel
Mixte
DONNÉES CLÉS
15 %
670 kWhep/m²/an
10,500 €
570 kWhep/m²/an
CONTEXTE DU PROJET DE RÉNOVATION
Les habitants de cette copropriété ressentaient un inconfort thermique été comme hiver. Les murs présentaient des marques de moississures, traces d’une mauvaise circulation de l’air entre l’intérieur et l’extérieur de l’immeuble, et des déficits d’isolation.
Rien d’étonnant pour une copropriété de cette époque, typique du 19ème siècle, aux murs épais en moellons de pierre recouverts d’un enduit en « plâtre parisien ». Pour améliorer le confort des habitants et réduire les charges en hausse, la copropriété s’est engagée dans la rénovation thermique de son enveloppe, côté nord.
C’est lors d’une visite de site de la rue Myrha, organisée par l’Agence Parisienne du Climat, que le président du conseil syndical a découvert le chanvre, un matériau performant et bio-sourcé qui présente de réelles qualités d’isolation. Cette visite a également été décisive pour la copropriété car elle a rencontré l’architecte qui par la suite, s’est occupé de leur projet.
Le programme de travaux a porté essentiellement sur l’isolation à la chaux et au chanvre des façades nord des deux bâtiments, l’isolation des combles perdus ainsi que la réfection de la loge du gardien.
Le choix des isolants a fait l’objet d’une attention particulière : un enduit chaux-chanvre projeté a permis d’isoler les murs extérieurs, et la ouate de cellulose (papier journal recyclé) a été utilisée pour les combles. Ces deux isolants ont la caractéristique d’être perspirants (ce qui favorise les transferts d’humidité) et d’être biosourcés.*
Pour des raisons patrimoniales et architecturales, la direction de l’Urbanisme et l’architecte du projet n’ont retenu qu’un ravalement simple à l’identique pour la façade sud coté cour qui présentait des modénatures remarquables (la façade côté rue ayant été ravalée auparavant).
Les travaux ont permis de résorber les problèmes d’humidité, de supprimer l’effet d’inconfort lié aux « parois froides » et par voie de conséquence de diminuer la température de chauffe à confort égal. Depuis les travaux, la qualité de vie dans les logements s’est améliorée et les appartements ont gagné en valeur verte.
« Il s’agit d’une très belle réalisation, autant sur le plan esthétique que technique, je suis très content du résultat obtenu, le confort est bien au rendez-vous ! » concluera le Président du Conseil syndical.
* Bio-sourcé : c’est une matière issue de la biomasse animale ou végétale (dans le cas de ce projet). Le chanvre joue ici un rôle de « puits de carbone » : il absorbe le gaz carbonique contribuant à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
PRESTATIONS RÉALISÉES
3,500 €
146,000 €
2,800 €
23,998 €
35,000 €
FINANCEMENT
210,000 €
CHRONOLOGIE
05.2010
10.2010
03.2012
12.2014
11.2015
ACTEURS DU PROJET
CHRONOLOGIE DÉTAILLÉE

ARCHITECTURE, URBANISME ET PATRIMOINE
CONTEXTE RÈGLEMENTAIRE
Protections Patrimoniales
Protection au titre des abords de Monuments Historiques classés :
- Barrière d'Enger - Pavillons
Protection au titre des abords de Monuments Historiques inscrits :
- Aqueduc des Eaux de Rungis
- Atelier d'Artiste - 83, rue de la Tombe Issoire
- Église Saint-Pierre de Montrouge
- Couvent des Franciscains
- Gare de Denfert Rochereau
- Hôpital de la Santé - aujourd'hui Hôpital Saint-Anne
- Hospice de la Rochefoucauld
- Immeuble - 16, rue du Saint Gothard
- Métropolitains - Stations Mouton-Duvernet & Denfert Rochereau
- Monument du Lion de belfort
- Villa Seurat - n°1, 3, 4, 5, 7bis, 8, 9, 11
Déclaration Préalable
Temps d'instruction : 2 mois
Avis Rendu : Avis Architecte des Bâtiments de France favorable
QUALITÉ ARCHITECTURALE
Cet immeuble construit en 1895 possède des façades richement ornementées sur rue comme sur cour. Une particularité peu courante pour un édifice qui s’apparente à un style « faubourien ».
Sur rue, la façade possède trois travées identiques. Chaque niveau est séparé par un bandeau. En R+2, chaque baie ouvre sur un balcon filant en porte-à-faux. En R+5, le niveau donne accès à un balcon filant supporté par des consoles. Les encadrements de fenêtres sont moulurés et apportent de la profondeur à la composition générale.
Sur cour, la façade du bâtiment principal se compose de quatre travées différentes et non alignées. Certaines fenêtres possèdent des garde-manger. Les deux premiers étages laissent apparaître le matériau de construction en pierre de taille. Les décors à bossages mettent en valeur la baie en « œil de bœuf » en R+1. Sur les niveaux R+3 à R+5, les fenêtres sont habillées de modénatures avec un encadrement continu signifié dans une teinte plus claire. Des persiennes métalliques assurent l’occultation des rayons du soleil.
Ce projet de rénovation énergétique s’est concentré sur les façades cour, orientées nord. Au vu des nombreuses qualités architecturales et la richesse des modénatures de la façade, la solution retenue ne pouvait être trop invasive. Les travaux se sont orientés vers une Isolation Thermique par l’Extérieur en chaux-chanvre de 8cm d’épaisseur, représentant une résistance thermique de 0,95m².K/W. Les combles perdus ont également été isolés en ouate de cellulose de 30cm d’épaisseur.
Ces travaux ont permis un gain énergétique de 15% et une nette amélioration du confort d’été comme d’hiver des habitants.
FAÇADES RUE / COUR - Avant travaux
RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE
FAÇADES RUE / COUR - Après travaux
PHOTOGRAPHIES
Avant / Après


Chantier




