Vous voulez vous lancer dans des travaux de rénovation énergétique mais vous ne savez pas par où commencer ? Cet article devrait vous permettre de mieux comprendre les différents systèmes de chauffage qui existent en copropriété.

 

 

Les systèmes de chauffage

 

Le chauffage collectif

Nous parlons de chauffage collectif lorsque la chaufferie est centralisée et alimente toute la copropriété. L’énergie (la chaleur) est envoyée vers des émetteurs (radiateur, plancher chauffant) qui se trouvent dans les logements.

 

Le système de distribution peut être :

-          Monotube : tous les émetteurs sont reliés les uns aux autres et forment une chaine de distribution. Le premier logement reçoit donc plus d’énergie que les autres et l’intensité se perd au fur et à mesure, jusqu’au dernier logement.

-          Bitube : l’eau chauffée dans la chaufferie centrale est acheminée jusqu’aux logements par un tube et l’eau qui a servi et qui a refroidi est retourné à la chaufferie grâce à un second tube.

-          Chauffage individuel centralisé : la chaufferie envoie la chaleur dans une colonne montante qui dessert tous les logements individuellement. Chaque ménage peut ensuite gérer la quantité d’énergie nécessaire pour son lieu de vie. Ce système permet l’individualisation des consommations.

 

Le chauffage électrique

En chauffage collectif, il existe des immeubles chauffés par l'électricité en planchers chauffants. Ce mode est peu courant.

 

Il existe un mode qui permet d’avoir un système de chauffage électrique collectif et individuel à la fois : le bi-jonction !

Il est composé d’un premier corps de chauffe qui assure une température minimale dans les logements (13°C par exemple). Ce corps de chauffe est relié à la consommation électrique collective de l'immeuble.

Il y a ensuite un deuxième corps de chauffe qui permet aux occupantes et occupants d’augmenter la température de leur logement individuellement. Ce corps de chauffe est relié au compteur individuel de consommation électrique.

Il faut immaginer un raditeur qui, fictivement, est coupé en deux parties de chauffe : l'une collective, l'autre inidividuelle !

 

La copropriété située au 50 avenue Jean Jaurès, dans le 19ème arrondissement de Paris, est équipée d’un système bi-jonction.

 

Le chauffage au gaz

La chaudière à gaz est la plus couramment utilisée en copropriété. Elle peut également alimenter le réseau d’eau chaude sanitaire.

 

Il existe 6 types de chaudière à gaz :

-          La chaudière à gaz classique : elle fonctionne grâce à la combustion de gaz qui va chauffer l’eau (ou le liquide caloporteur) contenue dans le corps de chauffe. Cette eau est ensuite envoyée dans les conduits de distribution (pareillement à la chaudière électrique).

-          La chaudière à gaz basse température : elle présente le même fonctionnement que la chaudière à gaz classique mais elle est moins puissante. L’eau est chauffée à plus basse température et envoyée dans les conduits au fur et à mesure, en fonction des besoins des ménages. La combustion du gaz est donc réduite, ainsi, la chaudière basse température consomme moins d’énergie.

-          La chaudière à gaz à condensation : cette chaudière fonctionne comme la chaudière classique. À la différence qu’elle récupère la chaleur issue de lacondensation de l'eau, due au refroidissement du liquide caloporteur qui permet le chauffage des logements. Cette récupération de chaleur permet d'augmenter le rendement et la performance d’une chaudière classique.

-          La chaudière à gaz à micro-cogénération : cette chaudière fonctionne comme la chaudière classique également. Cependant, elle est équipée d’un petit moteur qui permet à la chaudière de produire sa propre électricité grâce à la chaleur liée à la combustion du gaz. Donc en plus d’alimenter les logements en chauffage et eau chaude sanitaire, elle fournit aussi de l’électricité en petite quantité. Elle est peu utilisée car couteuse et plus compliquée à mettre en oeuvre.

-          La chaudière à gaz pulsatoire : cette chaudière fonctionne sans brûleur, donc sans flamme constante. Un mélange de gaz et d’air qui se trouve dans une chambre de combustion noyée dans l’eau. Une micro-combustion est ensuite provoquée par une flamme. Les gaz de combustion pénètrent les conduits de façon saccadée et furtive. Ce phénomène crée une dépression qui permet de chauffer les logements.  

-          La chaudière à gaz hybride : ce modèle est une association entre chaudière à gaz à condensation et une pompe à chaleur. La pompe à chaleur électrique fournit l’énergie pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire. La chaudière à condensation intervient en période de grand froid, pour renforcer la production de la pompe à chaleur.

 

Le raccordement à un réseau de chaleur

En France, nous dénombrons plus de 500 réseaux de chaleur. C’est l’un des systèmes les plus économiques puisqu’il produit de l’énergie en grande quantité (l’énergie est mutualisée). Également, plus le nombre de raccordement augmente, plus le prix de l’énergie baisse. C’est un système généralement moins polluant, car souvent alimenté par des ENR ou la récupération de chaleur sur l'incinération des déchets. Le réseau peut être alimenté par des énergies renouvelables (biomasse, récupération de chaleur d’'incinérateurs de déchets ménagers, géothermie) mais aussi par des énergie fossiles (fioul, gaz).

 

Le réseau de chaleur livre la chaleur à votre copropriété par une sous station d’échange de chaleur. De l’eau est chauffée arrive à un échangeur dans votre immeuble, qui va chauffer l'eau de votre propre réseau de distribution secondaire, et alimenter en chaleur vos raidateurs.

 

À Paris, c’est la CPCU (Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain) qui fournit le chauffage urbain. Elle détient plus de 520km de canalisations souterraines, ce qui en fait le premier réseau de France.

 

Source : site internet de la CPCU.

 

La pompe à chaleur

Les pompes à chaleur puisent leur énergie dans leur environnement. Elle nécessite de l’électricité pour fonctionner et présente un rendement optimal sur des logements bien isolés.

Il existe différentes technologies de pompe à chaleur :

-          Les pompes aérothermiques qui puisent les calories dans l’air.

-          Les pompes géothermiques qui puisent les calories dans le sol.

-          Les pompes hydrothermiques qui puisent les calories dans l’eau.

 

La copropriété située au 93 avenue Pierre Grenier à Boulogne-Billancourt est un bel exemple d’utilisation de pompe à chaleur. Dans le cadre de travaux de rénovation énergétique, les anciens forages (abandonnés au profit d’une chaudière à gaz) ont été remis en fonction. Le rendement de la pompe à chaleur géothermique est très intéressant et a permis un gain énergétique conséquent.

 

Le chauffage au bois

Le chauffage au bois est plus adaptés aux petites copropriétés. Leur fonctionnement est assez simple : la combustion du bois chauffe l’eau (ou le fluide caloporteur) qui est ensuite envoyé dans les tuyaux pour alimenter les logements en chauffage.

 

Le bois étant une énergie renouvelable, le chauffage au bois est à la fois écologique mais aussi économique. Ce dernier a un rendement élevé.

 

Le bois se trouve sous forme de bûches ou de granulés. Ce qui induit la nécessite d’avoir un espace de stockage assez grand (local de chaufferie, parking sous-terrain… etc.).

La chaudière au bois peut être installé en conversion d’une chaufferie fioul par exemple car l’espace de stockage du combustible est souvent déjà présent lors d'une conversion de chaufferie au fioul.

 

 

 

Vous pouvez obtenir des aides pour l’installation d’un système de chauffage plus écologique et performant. Contactez rapidement une conseillerère ou un conseiller France Rénov’ afin de poser toutes vos questions !

 

Pour rappel : il existe une obligation d’individualisation frais de chauffage si le système est collectif. Cela permet à chaque ménage de connaître et de payer sa consommation réelle.